COR-e fête ses 4 ans !

C’est peu dans l’absolu, mais c’est finalement assez significatif dans un secteur de l’énergie qui ne s’est libéralisé qu’au début des années 2000.

Plutôt que de retracer notre courte histoire, j’aimerais vous proposer ici quelques chiffres et réflexions originales sur le marché, retenus de ces 48 derniers mois. Ce ne sont pas les chiffres dont on entends parler le plus souvent, mais il me paraissent être d’intéressants témoins des mutations profondes du secteur.

Les voici :

• 259 €/MWh : le prix EPEX spot Day-Ahead le plus élevé
• -75 €/MWh : le prix EPEX spot Day-Ahead le plus bas

• – 4 : le nombre d’heures avec un prix négatif en Fr en 2017
• – 102 : le nombre d’heures avec un prix négatif en France en 2020

• – 2500MW : l’augmentation de la capacité photovoltaïque en France
• – 5000 MW : l’augmentation de la capacité photovoltaïque en Espagne

• – 1500 MW : la moyenne des exports d’électricité de la France vers l’Espagne en Q1 2017
• – 150 MW : la moyenne des exports d’électricité de la France vers l’Espagne Q1 2021

• – 50% : la baisse de la production électrique à base de charbon en France entre Q1 2017 et Q1 2021

En 4 ans les marchés de l’énergie ont connu des changements importants, citons par exemple : la mise en place d’un mécanisme de capacité en France, la création de deux zones de prix distinctes pour l’Allemagne et l’Autriche. Mais aussi la mise en service de nouvelles capacité d’interconnexions en Europe (particulièrement autour du Royaume Uni).

L’accélération du développement des énergies solaires et éoliennes pose de nouveaux défis aux traders ainsi qu’aux opérateurs de réseaux mais offre aussi de nouvelles opportunités sur les marchés de la flexibilité sur lesquels opèrent les batteries. La Belgique et le Royaume-Uni ont ainsi adaptés leurs outils et règles d’approvisionnement des services systèmes, et cette tendance se généralise en Europe (particulièrement autour du Royaume-Uni).

L’accélération du développement des énergies solaires et éolienne pose de nouveaux défis aux traders ainsi qu’aux opérateurs de réseaux mais offre aussi de nouvelles opportunités sur les marchés de la flexibilité sur lesquels opèrent les batteries. La Belgique et le Royaume-Uni ont ainsi adaptés leurs outils et règles d’approvisionnement des services systèmes, et cette tendance se généralise en Europe.

Mais s’il ne fallait retenir qu’un chiffre, cela serait celui lié à l’évolution du prix de la tonne de CO2, passé de 5€/t en mai 2017 à près de 56€/t ces derniers jours.

Après des débuts difficiles et quelques déboires, et même s’il reste imparfait, le marché des quotas d’émission commence à porter ses fruits. Sa première hausse a progressivement rendu les centrales gaz plus compétitives que les centrales charbons. Il pourrait maintenant donner de nouvelles incitations aux réductions de gaz à effet de serre de l’industrie, tout en réduisant le besoin de subventions aux nouvelles installations d’énergie renouvelables.

Revers de la médaille, cette hausse se répercutera inévitablement par une augmentation de la facture des consommateurs. Mais soyons optimistes et voyons le verre à moitié plein: cela pourrait être un formidable tremplin pour la valorisation de la flexibilité chez les consommateurs industriels, et pourquoi pas chez les résidentiels.